ECHOS STADISTES n°7 2015-2016
ÉCHOS STADISTES – ÉCHOS STADISTES – ÉCHOS STADISTES (N° 7)
SAISON 2015 - 2016
TRISTESSE et….SOUVENIRS
Au fil des jours, des talents naissent et d’autres….disparaissent. Tels sont les évènements que vient de nous réserver le mois d’Octobre 2015, voyant la grande famille du Stade Niortais perdre deux hommes de qualités et incontournables du côté d’Espinassou.
Comme bien d’autres, Eusébio MUNOZ laissera un souvenir indélébile dans le milieu rugbystique fédéral et principalement niortais. Dans les années 1955 et 1956, parmi les nombreux joueurs arrivant de leur Midi natal, accueillis avec grand bonheur au Stade alors en championnat National, il est un exemple d’intégration parfaitement réussie.
« Euseb » est devenu plus niortais que bien des « autochtones ». Après s’être installé et fondé sa famille dans la cité niortaise, il prolonge sa carrière de joueur en se reconvertissant tout naturellement en éducateur, arbitre et dirigeant. Au Stade Niortais, il a tout fait avec enthousiasme et conviction qu’il manifestait sur le terrain et autour. Personne et surtout les jeunes joueurs qu’il affectionnait particulièrement accompagner dans leurs déplacements, ne perdaient son temps à l’écouter.
Sa maxime « Drrrrroit,…Drrrrroit !!! » qui traduit bien que « le plus court chemin pour pointer un essai est la ligne droite », restera non seulement dans les annales mais bien évidemment dans toutes les mémoires.
Un autre membre très dévoué et un des rares à avoir glané un titre de champion de France avec la Stade Niortais, Serge LAITANG, nous a quitté. Ses deux entraineurs de l’époque lors de la saison 1975-1976, James Fourré et Aldo Paillat, lui faisaient entière confiance au poste de pilier.
Ainsi, toujours en première ligne, au sens propre comme au sens figuré, ce joueur très discret a tout donné pour son club ne connaissant que très rarement la blessure et ne se plaignant jamais. L’âge passant, seule une arthrose persistante le gênait quelque peu. Mais cela ne l’empêchait pas de déployer une grande activité en tant que éducateur mais surtout comme « Homme à Tout Faire ». En effet, au quotidien dès que les portes du Stade Espinassou s’ouvraient, il était tout proche pour comme il le disait « ne jamais s’ennuyer tellement les tâches sont nombreuses ».
Ses services ont été reconnus par tous les présidents qui se sont succédés à la tête du Stade Niortais. Cet été, après trente ans de bénévolat, sa dévotion lui vaut une distinction en se voyant remettre par la Fédération Française de Rugby la Médaille du Bénévolat.
Nous ne verrons plus son légendaire vélo devenu avec les progrès techniques équipé d’une assistance électrique qu’il adorait enfourcher pour se rendre au……Stade Niortais.
Voilà donc deux nouvelles étoiles qui viennent de s’accrocher dans la constellation de l’univers. Il nous suffira maintenant de lever les yeux au ciel pour avoir une pensée pour eux et se remémorer les bons moments passés avec eux….
UN DIMANCHE à …ESPINASSOU
…et non « au bord de l’eau » comme écrit dans la chanson.
Pour chaque venue d’un adversaire des Niortais et donc lors d’un jour de championnat pour les Séniors, le stade Espinassou se transforme en une réelle ruche ou fourmilière dont la Reine et le GO (Gentil Organisateur au club Med) n’est autre que le Secrétaire Générale Patrick GUEGAN.
Pas moins d’une cinquantaine de personnes se positionnent sur les différents postes pour assurer un parfait accueil des joueurs, des partenaires et des supporters.
Même si les rouages sont parfaitement réglés et programmés, il ressort que des petits grains de sables viennent faire monter le stress à notre GO.
Le dernier en exemple, lors du premier acte, fut un jeu de maillots non adapté aux circonstances car de couleur quasiment identique à l’adversaire Nafarroa. L’idée lui a donc été soufflée de contacter un club de la banlieue niortaise pour le prêt d’équipement. Ainsi pour l’anecdote, le Stade Niortais a battu ce jour-là…. le CRAN.
UNE ORGANISATION MAITRISEE
Pour bien se mettre en immersion dans cette organisation et cette mise en place, nous vous proposons de détailler les postes sur lesquels les acteurs démontrent leurs compétences, la majorité sous la qualité du bénévolat.
Les Anciens des Zaba’s Boys, sous la baguette de leur président Alain Rouvreau, font preuve d’un grand dévouement. Ainsi, il n’est pas rare de voir à l’entrée du stade, les anciennes gloires stadistes à la billetterie, au contrôle des tickets et invitations au portillon ou aux accès des tribunes. Les plus commerciaux s’attèlent à vendre les billets de bourriches.
Parfois, ils sont suppléés dans la même organisation par les membres de l’Ecole de Rugby et l’équipe d’éducateurs, avec cette fois à la baguette le duo de présidents Olivier Garault et Olivier Larrouy. Souvent, certains d’entre eux possédent la double casquette et doublent la mise…
DES SERVEUSES DE CHOIX
De leurs côtés, les épouses de ces derniers ou de quelques autres sympathisants arrivent un peu plus tôt aux alentours de 9 heure 30, pour la préparation des assiettes et plats, la mise en place des tables.
A ce poste, la secrétaire Marylène dirige toutes ses bonnes volontés. Pour elles, le timing est très serré car depuis l’arrivée des joueurs à 11 heures à la suite de leur réveil musculaire débuté à 9 heures 30 pour leur collation, elles doivent enchaîner avec le service auprès des partenaires et de leurs invités, soit une salle de 150 couverts environs.
En fonction des rencontres de l’après-midi, le service s’interrompt entre 13 heures et 13 heures 30. Mais déjà, les ripailles de la troisième mi-temps se positionnent en remplacement des déjeuners.
LA CUISINE ET LE BAR
En cuisine, un couple de « cuistauds » opère depuis la veille pour préparer les plats et les menus bien sûrs différents pour les joueurs et les convives. Soit une tâche pleiine de complexité et peu enclin à reconnaissance car ils se doivent de bien gérer leur temps pour tout le monde « mange chaud » (tiens voilà une expression bien rugbystique). En général, la saveur de leurs plats est reconnue et appréciée.
Le bar du Club House ne tarde pas non plus à ouvrir ses frigos et à mettre en route la tireuse à bière (à consommer avec modération dit-on). Ici, dès 11 heures, la tradition veut que les entraîneurs locaux prennent un apéritif (Pineau des Charentes à l’appui) partagé avec le président Bernard Aroldi et quelques dirigeants présents en attendant d’accueillir les premiers invités et le corps arbitral qui a leur tour apprécient la convivialité.
Les convives tous à table, le mot du président, voire de son homologue adverse, permet de souhaiter la bienvenue à chacun et surtout de les remercier de leur soutien « sans qui ou sans quoi le Stade Niortais ne serait pas ce qu’il est ».
LES RENCONTRES ET LEURS A COTES
A partir de ce moment, nous pouvons retrouver notre « GO », à savoir pour mémoire Patrick GUEGAN, plus décontracté avec sa « gouaille » des beaux jours et de politicien. Il saute de table en table tel un « jeune cabri » pour prêcher la bonne parole et fidéliser au maximum les bienfaiteurs. Puis accompagné du Président, il les accompagne et les invite à s’installer dans les travées de la tribune d’honneur afin de regarder « les gladiateurs pénétrer sur la pelouse et en découdre ».
Le tout est animer par encore un Ancien à la sono et au tableau de marque (votre serviteur) sous la musique que Patrick a choisi parmi sa collection de CD. A ce poste aussi la ponctualité est de mise car dès le coup d’envoi du match en levée de rideau, tout doit être au point.
Cela va même jusqu’à recueillir les compositions d’équipes, bien secondé en cela par les Responsables Administratifs des Séniors sauf pour les équipes adverses qui oblige ce dernier à contrarier l’intimité des arbitres. Mais l’obligation d’informations à fournir à la presse oblige…
De même, les différents messages et annonces sont préparés et révisés mis à part les résultats de la bourriche communiqués avant la fin de la première mi-temps du match de 15 heures.
En parallèle, la boutique du Stade Niortais et à la buvette (côté grande tribune) commencent à s’achalander et à faire chauffer le café et autres « breuvages » pour les supporteurs souhaitant un souvenir ou étancher leur soif après leurs encouragements.
Là aussi des personnes de confiance œuvrent en n’hésitant pas à interpeler le client qui ne se fait pas trop prier (n’est-ce pas Blacky, alias Thierry Vidard)….
LE DERNIER ACTE…
Puis tout se termine comme il se doit autour du « pot de l’amitié » quel que soit les résultats. Chacun échange de manière conviviale, Niortais et Adversaires autour d’un bon casse-croute très salvateur pour tous et surtout pour ceux qui doivent se taper la route retour.
A l’autre bout du club house, le bar bat alors son plein sur la demande des supporters très intéressés pour recueillir les impressions des joueurs et aussi ….pour refaire le match ou se glisser dans la peau d’un entraîneur. On ne se refait pas !!!!
Là aussi, dans « un dernier coup de reins » (encore rugbystiquement parlant), les récipients d’air terminent leur journée sans que Patrick GUEGAN n’oublie à chaque fois de les remercier chaleureusement, en collaboration avec le Président Bernard AROLDI. Il est alors presque 20 heures.
Voilà, vous venez de naviguer en complète immersion d’une journée ordinaire à Espinassou comme la vivent tous ces bénévoles qui font que le Stade Niortais vit bien ses cent ans passés et pour que ce dernier double la mise…. Vraiment MERCI A TOUS. N’hésitez pas à nous rejoindre….
A travers ce numéro des Echos Stadistes alternant le chagrin et le bonheur… comme la vie nous le réserve….l’Hommage revient à nos deux amis récemment et trop vite disparus qui ont eux aussi œuvré et énormément donné de leur personne dans cette équipe de bénévoles, soit la chaîne « ouvrière » de notre Stade Niortais à tout jamais éternel !!!!
Rugbystiquement, en attendant la suite….
Eric Massounie
