ECHOS STADISTES n°23

SAISON 2014 - 2015

LE CHAMPIONNAT – FEDERALE 2 – POULE 2

LA ONZIEME JOURNEE

L’AVANT MATCH

Durant la trêve, programme spécifique en poche, les joueurs ont pris des vacances studieuses. Ils se sont retrouvés le 2 Janvier 2015 pour se souhaiter une bonne année, mais surtout pour le plaisir de se revoir et de reprendre l’entraînement.

Immédiatement, l’objectif ROUEN est d’actualité. Les Normands, toujours invaincus (10 victoires, 6 bonus offensifs pour 54 essais marqués), sont réellement et incontestablement le groupe numéro 1 de la Fédérale 2.

« A la reprise, les garçons étaient contents de se et de nous retrouver. Nous nous sommes tout de suite remis au travail », commente Rémi Lescamel. Malgré la sanction infligée par les instances fédérales, encore dans les mémoires (5 points de retrait au classement dont 2 avec sursis), l’ambition est de se qualifier, « mais aussi de terminer à la meilleure place possible », ajoute le manager stadiste.

Pour battre Rouen, « il faudra beaucoup d’envies. Nous avons les qualités pour réussir sans nous faire une montagne de cette équipe. Nous serions fiers d’être les premiers à faire mordre la poussière aux Rouennais ». Battus à l’aller sur une score flatteur (22 à 37) et traduisant déjà à l’époque le niveau des deux équipes, la mise en place avait posé problème aux Niortais. « Notre marge de manœuvre est minime, mais elle existe. Il peut y avoir de la place pour s’imposer. Le jeu que nous voulons prôner est fait de mouvement ». Il fallait donc souhaiter que les conditions climatiques soient favorables. « De toutes les façons, nous nous adapterons ».

A UN DETAIL, UNE INATTENTION

De par ses propos, Rémi Lescamel n’est finalement pas très loin de la vérité. Comme quoi, ce dernier maîtrise et connait bien le sujet et le groupe qu’il cornaque.

Nul besoin de revenir sur la rencontre et d’autant plus sur le résultat qui, en fait, n’a que peu d’importance, mais pas à la hauteur de la déception que nous pouvions lire sur le visage des joueurs. L’essentiel est ailleurs……

Rouen, grosse écurie de la Fédérale 2 avec pour entraineur un ancien international anglais, finaliste de la coupe du monde 1991 avec le Quinze de la Rose, Richard Hill. Avec sa colonie de licenciés britanniques dont les deux protagonistes de l’unique essai victorieux (coup de pied à suivre de l’ouvreur réceptionné par le centre remplaçant), l’effectif est de qualité, voire professionnel ou semi professionnel. « Nous alignons la grosse équipe pour l’obtention d’un résultat positif et afin d’être à peu près sûrs de conserver notre première place », précise le co-entraîneur rouennais, Grégori Bouly.

Les moyens sont là. En exemple un déplacement à Nantes pour disputer la rencontre en fin d’après-midi avec un retour programmé le lendemain dimanche (avec un départ à 10:00). Une venue en Deux-Sèvres dès le Samedi avec à chaque fois une nuit passée à l’hôtel pour deux équipes et les dirigeants. De plus, ces derniers n’envisageaient pas un départ trop tardif de Niort dimanche soir, pour ne pas atteindre la cité normande au-delà de 2 heures du matin, sous prétexte que « de nombreux joueurs prenaient le boulot Lundi matin ». Il y a fort à parier que cela valait pour les Réservistes….. En conclusion, deux clubs aux budgets bien différents : un qui dépense et un qui gratte !!!!

Sur le terrain (très lourd au demeurant), le courage et la volonté affichés par les Niortais n’en sont que plus grandis. L'organisation défensive et la mise en place ont été efficaces. Juste pouvons-nous déplorer le petit relâchement lors des arrêts de jeu qui a eu son importance… La pression exercée par les Niortais au cours du premier acte confirme bien les qualités des hommes managés par Rémi Lescamel. Tous avaient l’envie de réussir et de bien faire.

L’autre bémol, et nous ne cesserons pas de le répéter, est cette solitude que doit éprouver l’homme au sifflet à ce niveau rugbystique. Ce dernier, seul, n’a pas la possibilité de tout voir. Mais au moins, il a le devoir de demeurer cohérent dans ses décisions sans se retrancher derrière une fatigue au fil des minutes. Reconnaissons que cela n’a pas été le cas entre la première mi-temps en faveur des Niortais menant jusqu’à 15 à 0, et la seconde qui a vu Rouen infliger un sec 16 à 0 aux locaux, tout comme dans la distribution de ses cartons (le carton blanc existant à ce niveau)…

Pour le trois quart aile Abbès Kherfany qui a été au bout de lui-même physiquement à travers une grande polyvalence, « la déception est immense. C’est injuste, nous ne méritons pas de perdre. Mise en place, respect des consignes, solidité défensive, tout était nickel. Mais cela n’a pas suffi », face à l’opportunisme et le métier du quinze normand par ailleurs très patient. « L’arbitre a été dépassé, trop juste pour ce type de rencontre au sommet ». L’agression subie par Deprès (plaie au visage) sorti sur blessure, le carton jaune très sévère attribué à Giraud (pour placage dangereux !!), et rien contre Rouen.

« Faute de mieux, il va falloir garder le positif, soit cette belle dynamique qui prouve que nous étions et que nous sommes à la hauteur. Tours, encore une équipe qui a de la valeur, devient une étape importante dans le cadre de notre parcours ». En effet, sanction comprise, les Tourangeaux pourraient passer devant Niort en cas de succès.

REACTIONS

Sébastien Morel (entraîneur) : «Tout s’est un peu ligué contre nous dans ce match. Nous le perdons alors que nous aurions dû le gagner. Nous marquons sur nos temps forts, mais manifestement pas assez. La défaite est là pour nous le rappeler. Après cette lourde déception, il va falloir recoller les morceaux et rester solidaires. Dur de se retirer avec un seul point après avoir mené si longtemps et fait le jeu. La récompense n’est pas au bout de notre débauche d’énergie».

EN LEVER DE RIDEAU

Même type de défaite (même si le tableau d’affichage en défaut pouvait afficher le contraire) avec un point d’écart 12 à 13. Mais le scénario est quelque peu différent pour de jeunes réservistes déterminés. En effet, la transformation de leur deuxième essai passant à côté des pagelles, les prive d’un score inverse.

LES JEUNES STADISTES

Moins de 16 ans à Espinassou

-          Teulières A : Niort bat Nogent le Rotrou sur le score de 73 à 0

L’éducateur Nicolas Hélis retient au-delà du résultat, « le respect de l’objectif fixé avec le bonus offensif face aux adversaires directs pour la qualification que sont Poitiers, St Nazaire et le SA XV. Bonne entame, fondamentaux et respect des consignes ont été les ingrédients de ce succès contrairement au match aller qui a bien failli nous coûter cher. Les arrières ont déployé de belles phases afin de conclure des actions à plusieurs temps de jeu. L’intégration de 3 éléments évoluant traditionnellement en équipe 2 les a confirmé ». Le même jour a eu lieu la remise officielle d’un équipement complet financé par Zodiac Aero Electric (ex ECE de Chauray).

-          Teulières B : RCN2 bat Saint Maixent  25 à 14 (rappel RCN2 = entente Stade Niortais-Chauray)

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Moins de 18 ans à Espinassou  

-          Balandrade : Puilboreau bat Niort sur le score de 8 à 7

Les Maritimes ont pris leur revanche dans les arrêts de jeu. Les Stadistes n’ont pas su se mettre à l’abri malgré leur domination en manquant trop d’occasions, réduits à 14.

-          Philiponneau : RCN2 bat Saint Maixent  27 à 7

         

                                                      Festivement, en attendant la suite….                                                                                           

                                                                                           Eric Massounie